Les véganes ne se soucient pas des humains

Bien au contraire, de nombreuses personnes deviennent véganes parce que, justement, elles se soucient des autres.

Il se peut que ces personnes cherchent à protéger leurs propres enfants en leur transmettant des habitudes alimentaires saines et durables, brisant ainsi une “tradition” familiale héréditaire, de développer une maladie cardiovasculaire ou un diabète. Ce peut-être parce qu’elles se soucient de l’équité alimentaire et comprennent que la production de viande exige la part du lion dans le partage des ressources agricoles mondiales. Si nous en prenons plus, les autres reçoivent tout simplement moins, et les récoltes dont les gens ont besoin pour nourrir leurs familles sont au lieu de cela vendues aux pays riches pour engraisser les animaux d’élevage (ce processus impliquant un gaspillage de nourriture choquant). Pour produire tout ce fourrage, nous avons besoin d’énormément de terres, et c’est pour cette raison que la consommation de viande entraîne la déforestation. Ce ne sont pas seulement les habitats naturels et les animaux sauvages qui disparaissent lorsque les forêts sont abattues, les peuples autochtones sont également chassés de chez eux pour les besoins de la production de viande.

Le véganisme existe aussi en réaction au fait que les habitudes alimentaires imposées aux communautés par le colonialisme ont encore aujourd’hui un impact néfaste sur leur santé. Des mesures sont nécessaires pour réparer les anciennes injustices, ainsi que pour lutter contre les injustices actuelles, comme lorsque les élevages industriels – et les risques environnementaux inhérents – sont principalement établis au sein des communautés racisées.

C’est aussi un choix de compassion, car les travailleurs et travailleuses des les élevages sont plus exposés à des troubles respiratoires ou à des problèmes de santé dus aux émanations de gaz et de particules toxiques. Par ailleurs, le taux de suicide dans les professions agricoles est l’un des plus élevés de la population française (une étude suisse a même révélé que le taux de suicide était encore plus élevé dans la filière d’élevage bovin). Concernant le travail à l’abattoir, il a également été lié à des troubles de santé mentale et à des blessures graves. En Allemagne, ces employés peuvent travailler entre 14 et 20 heures par jour pour ne gagner que quelques 434 euros par mois. Nombre de ces personnes employées en Europe sont sans papiers et donc plus vulnérables à l’abus d’exploitation. Récemment, un certain nombre de témoignages et de reportages ont également révélé des situations d’esclavagisme dans l’industrie de la pêche.

Quand on considère l’avenir de l’humanité sur cette planète, il y a trois défis importants à relever : le dérèglement climatique, les agents pathogènes résistants aux antibiotiques et les pandémies. Tous trois sont engendrés par notre mode de production et notre consommation de viande, et tous trois ont déjà un impact dévastateur sur la vie des gens. L’humanité serait plus en sécurité sans l’industrie de la viande.

À mesure que ces informations deviennent de notoriété publique, un nombre croissant de personnes choisissent une alimentation végétale pour mieux protéger l’humanité. Mais la réalité est que, quelle que soit la raison principale qui nous a amenée à devenir véganes, nos cœurs et nos esprits sont suffisamment grands pour se soucier de plus d’une chose à la fois. Puisque le bien-être des gens est inextricablement lié à la santé de la planète et des animaux, quand on se soucie de l’un, on se soucie de tous.

Si vous souhaitez en savoir plus sur l’impact de nos choix alimentaires sur les populations humaines, essayez notre défi Végane de 7 jours pour l’Humanité.

Prêt pour un défi végane ?

Se lancer

Vous êtes déjà végane ?

S'engager