C’est le cycle de la vie !

La justification du “cycle de la vie” repose sur la croyance que nous faisons toujours partie de la nature et que nous devons tuer et manger d’autres animaux pour survivre, tout en risquant nous aussi de subir la même chose. C’est un monde bien loin de notre réalité où nous achetons nos aliments emballés sous plastique dans les supermarchés et où il est peu probable que nous rencontrions un tigre à dents de sabre dans l’allée des produits frais.

Pour les animaux sauvages, il n’y a guère de choix. Ils mangent ce dont ils ont besoin pour survivre, et pour certains, ce sont d’autres animaux. Mais nous ne faisons pas partie de ces animaux sauvages. Nous n’avons pas besoin de manger de la viande pour survivre et nous sommes même en meilleure santé sans elle. Et tandis que la plupart d’entre nous ne se sentiraient probablement pas capables de tuer des animaux eux-mêmes, nous payons un parfait inconnu pour le faire à notre place. Et même si nous étions capables de tuer, nous n’avons ni la vitesse, ni les griffes et les dents acérées qui nous permettraient d’y parvenir dans le monde sauvage. Alors, non, nous ne faisons pas vraiment partie de ce cycle de la vie ; la façon dont nous nous procurons de la viande, du lait et des œufs en est bien éloignée.

Nous enfermons les êtres sensibles dans des cages, des box et des grands hangars industriels. Ils sont inséminés artificiellement, subissent de nombreuses mutilations et sont génétiquement sélectionnés pour avoir de grandes portées. Ils sont conçus pour prendre du poids rapidement, ou produire le plus grand nombre d’œufs (dans le cas des poules pondeuses) ou la plus grande quantité de lait (dans le cas des vaches laitières) avec le minimum de nourriture (optimisation de la rentabilité oblige). Les animaux sont nourris avec des produits artificiels, souvent importés de l’autre bout du monde, leurs cycles de reproduction sont manipulés avec des hormones et la durée de leurs journées est gérée par l’éclairage artificiel. Certains sont même inséminés chirurgicalement. Il n’est pas possible d’imaginer quelque chose de moins naturel que l’industrie de l’élevage.

Ces pauvres créatures ne font pas partie du “cycle de la vie”, et nous non plus. Pour nous, au moins, c’est libérateur. Nous pouvons choisir ce que nous préférons consommer et la manière dont nous souhaitons traiter les autres. Nous pouvons choisir une alimentation éthique, meilleure pour notre santé et plus équitable pour les populations défavorisées, un alimentation qui contribue à freiner la déforestation, le déclin de la biodiversité, le dérèglement climatique et la pollution. Fondamentalement, nous pouvons utiliser notre propre liberté pour libérer les autres de la souffrance. Nous ne faisons peut-être pas partie d’un immuable “cycle de la vie”, mais nous sommes tous connectés et nos choix comptent.

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