La souffrance des plantes

Quand on est végétarien ou végane, on entend cette objection très très souvent. On l’appelle « le cri de la carotte » : à quoi bon opter pour le véganisme puisque les plantes souffrent aussi ?!

Même si c’était vrai, il faut 4 kilos de végétaux pour produire 1 kilo de viande d’animaux monogastriques, et 25 kilos d’herbe pour produire un kilo de viande de ruminant nourri à l’herbe. Les véganes consomment donc indirectement moins de plantes que les omnivores. Si on tient compte de la déforestation, le bilan est encore plus en faveur d’une alimentation végétale.

Mais nous n’avons aucune raison de penser que les plantes souffrent. La sentience, la capacité de ressentir des sensations et des émotions, nécessite non seulement un système nerveux, mais aussi un système nerveux central. Les plantes n’ont rien d’approchant. Pour que la sentience – très couteuse en énergie – ait évolué chez un être vivant, il faut qu’elle soit utile. Par exemple, pour éviter un stimulus douloureux, ou fuir un danger sous l’effet de la peur. Or, les plantes sont immobiles.

On cite souvent l’exemple des acacias dont les feuilles sécrètent de l’éthylène lorsqu’elles mangées par des herbivores. Quand d’autres feuilles (qui peuvent être sur un arbre différent) captent cette substance chimique, elles sécrètent un poison. Il n’y a là rien de fondamentalement différent au bronzage de la peau sous l’effet des UV, ce qui ne nécessite pas de conscience (on peut bronzer même quand on est dans le coma). 

En l’état actuel des connaissances, seuls certains animaux sont sentients : les vertébrés (poissons, amphibiens, reptiles, oiseaux, mammifères), les céphalopodes, certains arthropodes (insectes, arachnides et crustacés).

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