Le message du pape François pour le carême 2019 est en accord avec le véganisme

En 2015, le pape François a écrit une encyclique dans laquelle il s’est longuement et passionnément exprimé sur la nécessité de protéger notre monde et de rejeter la domination irresponsable et tyrannique des humains sur les autres créatures.

Dans son message officiel pour le carême 2019, dévoilé mardi dernier au Vatican, il a réitéré ses vœux de compassion, condamnant le traitement destructeur que nous infligeons à notre prochain et aux autres créatures. Dans ce texte, il écrit :

« Il s’agit là du péché qui pousse l’homme à se tenir pour le dieu de la création, à s’en considérer le chef absolu et à en user non pas pour la finalité voulue par le Créateur mais pour son propre intérêt, au détriment des créatures et des autres. »

Il nous exhorte ensuite à ne pas rater l’opportunité du carême pour réfléchir à notre vie, à nos actions, et à changer d’attitude pour le bien de tous.

Depuis l’élection du pape François, son message est resté cohérent, et il semble qu’il soit entendu. Le journal La Croix a noté que, ces dernières années, les initiatives pour lier le carême aux enjeux de sauvegarde de la Création se multiplient dans les diocèses de France.

Et en octobre, le Synode des évêques pour l’Amazonie se tiendra au Vatican pour discuter de « nouveaux chemins pour l’Église et pour une écologie intégrale ». La protection de l’Amazonie est devenue une priorité pour l’Église, mais discuteront-ils de la dévastation de l’industrie de l’élevage, première cause de déforestation amazonienne ? Le temps nous le dira.

Il est tout au moins encourageant de voir l’Église catholique se saisir de ces questions importantes et de constater que le pape François continue de les soulever. Sa Sainteté rappelle une nouvelle fois que l’homme n’est pas au centre de ce monde, que les humains ne sont pas à la place de Dieu, et que notre rôle est un devoir de soin et non pas d’abus et d’exploitation.

« Tout est lié, tout est connecté, la personne humaine n’est pas le centre auto-référentiel de la Création », a ainsi rappelé le cardinal Peter Turkson, préfet du dicastère pour le développement intégral.

Et c’est bien le cas. Nos actions quotidiennes peuvent avoir un impact considérable sur le monde qui nous entoure. Si nous choisissons de manger des produits d’origine animale, nous devons savoir que nous causons des souffrances aux animaux d’élevage et que nous menons les espèces sauvages à l’extinction. Nous devons savoir que nos achats augmentent les risques de pollution et de déforestation et que la viande n’est pas durable. Elle ne peut pas durablement nourrir une population mondiale croissante. C’est pourquoi nous appelons les catholiques à réfléchir à ces questions pendant le carême et à apporter des changements positifs dans leur vie quotidienne.

Les paroles du pape François sont parfaitement justes, mais, comme beaucoup d’entre nous, ses principes ne sont pas encore entièrement alignés sur ses actions. Il ne veut pas que les animaux souffrent et pourtant ils sont abattus pour sa consommation. Il tient désespérément à préserver et prendre soin de l’environnement et pourtant ses habitudes alimentaires sont contribuent à la déforestation, à l’extinction des espèces et au changement climatique.

Notre propos n’est certainement pas de critiquer le pape François, bien au contraire. Nous savons qu’il se soucie profondément de ces questions, qu’il prend la parole et qu’il encourage les comportements positifs.

Maintenant, nous lui demandons de donner l’exemple au monde entier en montrant à quel point cela peut être simple et radieux d’accorder nos principes avec nos actions.

Selon ses propres mots : « Ne laissons pas passer en vain ce temps favorable ! »

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