Le véganisme, c’est l’avenir

Au dixième jour de notre série de 14 initiatives pour la justice alimentaire, nous sommes en Argentine, où notre directrice de campagne Jacqueline Guzmán coordonne un atelier de cuisine pour les enfants. Accueillis par Merendero Arcoiris (la soupe populaire arc-en-ciel), nous servirons des cookies véganes, nous jouerons à des jeux éducatifs, nous lirons des histoires sur les animaux et chanterons des chansons sur le véganisme. Nous tâchons d’enseigner aux enfants ce qu’est le spécisme, ainsi que ses conséquences néfastes pour notre santé et notre planète, tout en affirmant que toutes formes d’oppression et de discriminations sont inacceptables dans la société.

Apprendre à reconnaître les discriminations

Une éducation antispéciste consiste à apprendre aux enfants à ne pas discriminer les autres personnes et les animaux sur la base de critères arbitraires et injustes, tels que leur sexe, leur espèce et leur couleur de peau. Il s’agit d’éduquer les enfants sur l’origine réelle des aliments qui les nourrissent et sur l’impact de ces choix sur l’environnement et la vie des personnes et des animaux. Éduquer à de nouvelles façons de manger, un nouveau rapport à la nourriture, pour comprendre son origine, les systèmes de production qu’elle implique, et les enjeux en termes de respect et de considération des animaux.

La plupart des communautés enseignent déjà aux enfants l’importance de la compassion, de l’attention portée aux autres et au monde sauvage, du partage des ressources, mais lorsqu’il s’agit d’alimentation, ces principes importants sont trop souvent oubliés ou abandonnés. Lorsque nous intégrons les questions alimentaires dans un contexte plus large, nous pouvons vraiment être cohérents en fournissant une éducation qui s’éloigne des discriminations et de la violence.

Il incombe aux adultes de transmettre l’importance d’une coexistence harmonieuse entre les espèces, en tenant compte du grand nombre de conséquences négatives qu’entraîne la discrimination envers les animaux, notamment : l’impact de l’industrie de l’élevage sur l’environnement et sur la santé de la population, l’inégalité dans la distribution de la nourriture dans la société et la perpétuation de la souffrance animale. Si nous voulons un avenir meilleur, plus sûr et plus doux pour les générations futures, nous devons jouer notre rôle en les guidant vers cet avenir.

Les choix personnels ont un impact sur le monde

Un mode de vie végétal nous protège tous des externalités négatives de l’industrie de l’élevage sur la santé mondiale, tels que l’émergence d’agents pathogènes résistants aux antibiotiques, les mutations et la propagation des zoonoses. Alors que monde entier a été touché par la Covid-19, il est grand temps de prendre en compte le fait que les trois quarts des maladies infectieuses émergentes proviennent de notre traitement des animaux, via l’industrie de l’élevage ou la consommation d’animaux sauvages. Nous devons nous attaquer de toute urgence à ces risques sanitaires, mais ils ne pourront être véritablement atténués que si nous cessons d’élever et de consommer des animaux.

La pandémie de Covid-19 a mis à nu les inégalités sociales en matière de santé qui existent dans le monde entier. Les personnes n’ayant pas accès à une alimentation saine et riche en nutriments ont souffert de manière disproportionnée. Des données récentes indiquent que le fait de manger davantage de nourriture végétale peut réduire considérablement le risque de développer un cas modéré à grave d’infection à la COVID-19. Ainsi, l’alimentation végétale, en plus de contribuer à réduire les risques de pandémies, peut aussi atténuer leur impact sur notre santé. Il est donc essentiel d’enseigner aux enfants une alimentation saine pour la santé mondiale et leur propre santé.

Un message cohérent de compassion et d’attention

Les premières années de la vie d’un enfant sont déterminantes pour le développement et la formation des idées, des principes et des habitudes. C’est le meilleur moment pour introduire un nouveau paradigme éducatif dont le cœur est l’antispécisme. Ce faisant, nous pourrons véritablement évoluer vers un monde où personne n’est délibérément lésé ou opprimé, quelle que soit son identité ou l’espèce à laquelle il appartient. Nous pouvons nous diriger vers un monde où nous nous engageons de manière éthique dans nos interactions avec l’environnement, plutôt que de nous contenter de le piller et de le détruire à nos propres fins, comme le faisaient les colonisateurs.

Tout cela commence par un changement dans notre traitement des animaux non humains, car nous commençons par déconstruire la vision anthropocentrique qui nous empêche de les considérer comme des égaux et les traite plutôt comme des ressources à notre disposition.

Comme le dit Jacqueline : « Éduquer avec la vérité et débattre avec les enfants pour qu’ils puissent construire leurs propres opinions par rapport à cette question et à bien d’autres questions liées aux discriminations et à l’oppression, et les considérer comme des personnes actives dans la construction d’une société plus juste, voilà ce que vise une éducation végane. »

Le véganisme, c’est l’avenir. Et l’avenir commence aujourd’hui.

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